Faisanderie du G.A.E.C de la Buffière

Faisanderie du G.A.E.C de la Buffière

Rencontre du mois de mai 2022

 

La Buffière : Le formidable parcours de la famille Charles

 

Nichée sur le territoire de la commune de Viglain, le Gaec (groupement agricole d’exploitation en commun) de la Buffière est spécialisé dans la production de vente directe de petit gibier de qualité. A sa tête, deux frères passionnés et dévoués à une activité très prenante exploitent un domaine de trente hectares de volières.

Frédéric et Didier Charles perpétuent l’entreprise familiale fondée par leur père. Remontons le temps un instant. En 1969 Monsieur Charles (Père) était garde-chasse à Isdes. Il rachète en 1976 la propriété de la Buffière pour démarrer un élevage de gibier. C’est dans les années 2001-2002 que l’exploitation se développe. « La déficience d’éleveurs est une cause de prospérité, nous sommes de moins en moins nombreux » explique Frédéric Charles. « Le métier est dur, physique, on ne compte pas nos heures, bien souvent les enfants d’exploitant veulent prendre des chemins différents de ceux des parents et il n’y a pas de repreneurs ».

La GAEC de la Buffière emploie neuf personnes à temps plein, cinq saisonniers et plusieurs stagiaires. Sont élevés des faisans reproducteurs de plusieurs races, des perdrix rouges, des canards colverts. La forte saison débute de mi-mai à la fin août.

L’activité s’oriente sur trois axes : « la reproduction » avec le cycle de la levée des œufs, le couvoir et se termine par la vente de poussin d’un jour. Le deuxième axe est « le démarré » c’est la vente d’oiseaux qui ont de six à huit semaines ou plus, destinés à des clients qui les mettent en « volière anglaise », volières non couvertes. Le troisième axe est « le repeuplement » pour la chasse.

 La production annuelle est de trois cent mille oiseaux, un tiers des ventes sont des poussins, le reste est de l’élevage pour la vente de petits gibiers en « « démarré » et en « repeuplement d’automne ».

La méthode est bien rôdée et programmée, tous les lundis il y a des éclosions de canards, les mardis se sont les faisans et perdrix.

La durée de la luminosité journalière aide à la ponte, les œufs sont ensuite levés, lavés, et stockés. Le vendredi pour les faisans et le samedi pour les perdrix, ils sont mis en incubation. Le travail est délicat, précis, en adéquation avec toutes les mesures d’hygiène et de biosécurité.

Frédéric Charles travaille avec des souches pures, la bonne connaissance de la génétique est importante pour fournir une production de qualité, d’autant plus que l’exploitation exporte en Belgique, en Allemagne et en République Tchèque.

Les poussins grandissent dans des cabanes et des volières. Ensuite lorsqu’ils sont un peu plus grands leur parcours se fait au travers de volières de plus en plus spacieuses. Les faisans de Colchide, américains ou anglais se pavanent au grand air, les obscurs et autres races de faisans vénérés, majestueux mais craintifs attirent les regards, leur plumage haut en couleur nous laisse admiratif par tant de beauté !

Photo 1
                                                                                   Frédéric CHARLES